En parlant de son retour à la croyance,
[1] Léopold Weiss,
[2] qui a choisi de s’appeler Muhammad
[3] Asad parle du « retour du cœur dans sa patrie ».
[4]Ce musulman a compris que Alqoraane
[5] est la synthèse, la continuation et le parachèvement du Message d’Allah à l’humanité et que l’essence de la mission Prophétique de Mohammad,
[6] bénédiction et paix sur lui, peut se résumer ainsi :
« Je ne suis qu’un mortel, mais celui qui a créé l’univers m’a ordonné de vous transmettre Son message. Afin que vous puissiez vivre en harmonie avec le plan de Sa création, Il m’a enjoint, de vous rappeler Son existence, Sa toute puissance et Son omniscience, et de placer devant vous un programme de comportement. Si vous acceptez ce rappel et ce programme, suivez moi. »
C’est ce qu’il a écrit en 1953-1954 en traitant de son parcours durant ses trente deux premières années et de son retour à la croyance dans les années vingt.
[7]Il a compris que :
«L’Islam donna un développement énorme à des réalisations culturelles constituant l’une des pages les plus glorieuses de l’histoire de l’humanité. Et ce développement, il le donna en disant Oui à l’intellect et Non à l’obscurantisme, Oui à l’action et Non à la passivité, Oui à la vie et Non à l’ascétisme. [...].
Ce ne furent pas les musulmans qui ont fait la grandeur de l’Islam ; c’est l’Islam qui a fait la grandeur des musulmans. Mais dès que leur foi devint routine et eut cessé d’être un programme de vie mis consciemment en pratique, l’élan créateur qui étayait leur civilisation déclina, laissant graduellement la place à l’indolence, à la stérilité et à la décadence culturelle.»
[8]Il avait écrit avant
[9] :
«La tendance à l’imitation d’une civilisation est l’aboutissement d’un sentiment d’infériorité. Ceci n’est rien de moins que le fait des Musulmans qui imitent la civilisation occidentale. Ils opposent sa puissance, sa maîtrise technique et sa brillante surface à la triste souffrance du Monde musulman. Ils se mettent à croire, qu’à notre époque, il n’y a pas d’autre alternative au mode de vie occidental. Blâmer l’Islam pour nos propres déficiences est devenue la tendance actuelle.»
[10]Est-ce que cela signifie l’opposition à tout ce qui vient d’ailleurs, comme certains et certaines le claironnent ?
Pas du tout. «On pourrait toujours recevoir de nouvelles et positives influences d’une civilisation étrangère sans que cela ne soit destructif pour soi.»
[11]«Le problème auquel font face les Musulmans aujourd’hui est celui du voyageur arrivé à la croisée des chemins. Il peut rester là où il se trouve mais cela signifierait mourir de faim. Il peut choisir la route dont le panneau signale «vers la civilisation occidentale». Dans ce cas, il devra abandonner son passé pour toujours. Il peut en choisir une autre dont le panneau indique «vers la réalité de l’Islam». Seule cette route peut attirer ceux qui croient dans leur passé et dans la possibilité de le transformer en un avenir vivant.»
[12][1] Sa première épouse, une veuve de douze ans son aînée, Elsa Schiemann (de son nom de jeune fille Specht), avait choisi de s’appeler ‘Aziza. Elle est née en 1878. Son existence ici-bas s’est achevée en 1927, juste après l’accomplissement du pèlerinage. Elle est enterrée à Makka (la Mecque). Qu’Allaah la couvre de Sa Miséricorde.
[2] Il est né le 2 juillet 1900 et a rejoint l’au-delà le 20 février 1992. Qu’Allaah le couvre de Sa Miséricorde.
En 1960, il a décidé de traduire Alqoraane en anglais. La traduction complète est parue en 1974.
[3] Mohammad.
[4] L’Islaam qui consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah comme Allaah le demande, Laisse à chacun la Liberté de croire ou de ne pas croire. Chacun est responsable de son Choix devant le Créateur.
[5] Le Coran.
[6] Dernier Prophète et Messager, bénédiction et paix sur lui.
[7] Muhammad Asad, Le chemin de la Mecque, Paris, Fayard, 1976.
[8] Muhammad Asad, op. cit, p. 178, 179.
[9] En 1934 ?
[10] Muhammad Asad, l’Islam à la croisée des chemins, Bruxelles, Éditions Renaissance, 2004, p. 110, 111.
[11] Muhammad Asad, op. cit, p. 111.
[12] Muhammad Asad, ibid, p. 114.
Se reporter à mes textes intitulés « L’Essence: » et « De Charybde en Scylla ».
Voir :
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