lundi 29 mars 2010

OBÉISSANCE

« Et obéissez à Allah[1] et à Son Messager et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants. Allah est avec les endurants. »[2]

[1] Allaah, Dieu.
[2] Alqoraane (Le Coran), sourate 8 (chapitre 8), Alanfaal, Les Dépouilles, Le Butin, aayate 46 (verset 46).
[2] Voir :
http://raho.over-blog.com
http://paruredelapiete.blogspot.com

dimanche 28 mars 2010

L’INDÉPENDANCE DANS L’INTERDÉPENDANCE

Les indigènes ramassent le gibier, le rapportent et les tireurs, « touristes » venus de métropole, vérifient et se grattent les couilles pour rappeler l’image de virilité de leurs « ancêtres » colonialistes.
Autrefois, les « ancêtres » dans les colonies s’adonnaient à des « safaris » où le massacre des animaux dits « sauvages », était presque aussi excitant que celui des « sauvages » dits indigènes.
Les années passent.
Les ancêtres aussi.
Mais les « principes » du « bon vieux temps » restent.
La Résistance aussi.
Les forces de l’oppression ont installé des serviteurs dans les colonies et ont décrété « l’indépendance dans l’interdépendance ».
Ces serviteurs, dits « dirigeants » des « états souverains du tiers-monde » donnent en général satisfaction et sont heureux d’accueillir des « touristes » des métropoles, fiers de se souvenir de « jadis ».
Des parcs dits « nationaux » mis en place en exécution des ordres des employeurs, « protègent » cette fois les animaux dits « sauvages » que « menacent » les « sauvages » dits indigènes.
Ces « touristes », dans une démarche « mémorielle », tirent mais « symboliquement » (sur des tourterelles par exemple), dans un but de rappel « civilisationnel » et un souci « écologique ».
L’objectif étant, bien entendu, d’aider, comme toujours, ces contrées à se « développer » et en faire, dans ce « grand village » qu’est la « mondialisation », des « états émergeants ».[1]
Et c’est dans le même élan que ces « touristes » reprennent dans ces contrées des terres et autres pour permettre, justement, aux indigènes d’atteindre un « train de vie » digne du « progrès » que les autochtones nantis n’arrivent pas à atteindre.
Le rôle principal assigné par les employeurs aux serviteurs est de défendre par tous les moyens cette« indépendance dans l’interdépendance ».
Autrement dit, veiller à écraser la Résistance des Indigènes, ces « terroristes »,[2] « fléau » de « l’humanité »[3]
Lorsque les serviteurs montrent quelque incapacité dans ce domaine, ils sont congédiés, remplacés par d’autres et parfois, les employeurs, comme « jadis », interviennent directement pour défendre leur ordre « bienfaisant »[4] et répandre les « droits de l’homme ».[5]
Ils font semblant de ne pas comprendre pourquoi la Résistance continue et tentent de faire admettre qu'ils sont les "maîtres du monde".

BOUAZZA

[1] Ces « touristes » rapportent des devises que les serviteurs de « l’indépendance dans l’interdépendance » se font une joie de mettre, avec tout ce qu’ils peuvent piller, sur les comptes bancaires que leurs employeurs garantissent dans les métropoles.
[2] Particulièrement dangereux lorsqu’ils se réclament de l’islam et « tout ça » et qu’ils « menacent les métropoles elles-mêmes et se manifestent en Ex-Union Soviétique, en Chine et jusqu’aux USA (United States of America).
[3] Toutes les armes et autres moyens de destruction sont disponibles à cet effet.
[4] Avec la participation des « organisations humanitaires ».
[5] Les dernières destructions en Palestine, en Iraq, en Tchétchénie ou en Afghanistan et ailleurs préparent celles de l’Iran et autres en continuant l’oppression et le massacre des populations partout.
Voir :
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vendredi 26 mars 2010

FILIATION



J’ai beaucoup lu Chraïbi.[1]
J’aurais aimé le rencontrer pour échanger de vive voix sur les croyants et les croyantes.[2]
Je ne l’ai pas rencontré.
Il m’arrive de le relire.
Dans un de ses écrits,[3] il parle d’un père[4] dans un moment difficile qui dit ne rien avoir à transmettre à ces deux enfants et ajoute que tout ce qu’il peut faire, c’est de s’asseoir entre eux sur le canapé.
Actuellement, j’ai sur l’écran de l’ordinateur une photo que je regarde chaque fois que je fais marcher cet appareil.
En la regardant, il m’arrive de penser à Chraïbi.
Sur cette photo qui date déjà de presque vingt ans,[5] je suis sur le canapé entre mes deux fils que je serre dans mes bras.
Être père est un bonheur qu’Allah, dans Son Infinie Générosité, m’a destiné avant même que je ne sois ici-bas.
Je Lui suis reconnaissant et l’invoque pour qu’Il nous couvre de Son Amour.
Je regarde encore la photo avec sur le mur une petite partie d’une fine couverture blanche avec des motifs où le bordeaux domine et d’autres traits colorés entre ces motifs.[6]
Couverture[7] tissée[8] par ma mère.[9]
J’invoque Allah pour que les battements de mon coeur soient au rythme de ceux du cœur de ma mère, de mon épouse,[10] de nos enfants, des croyants et des croyantes et pour que tous ces cœurs soient pleins de Sa Lumière.[11]


BOUAZZA



[1] Écrivain d’origine d’Afrique (Mghrib, Maroc) arrivé en France en 1945 (selon le calendrier dit Grégorien) pour faire des études universitaires. Il n’avait pas encore vingt ans. Il s’est installé dans ce pays et y a vécu jusqu’à la fin de son existence ici-bas survenue le premier avril 2007 à l’âge de 81 ans (toujours selon le calendrier dit Grégorien). Il était dans la Drôme (à Crest) lorsqu’il a rejoint l’au-delà. Son corps a été ramené au Maroc et enterré à Ddaar lbida (Casablanca).
Se reporter à mon texte intitulé « Recherche ».
[2] Almouminoune wa almouminaate.
[3] Driss Chraïbi, Succession ouverte, Paris, Éditions Denoël, 1962, p. 24.
[4] En parlant de lui.
[5] Prise durant l’été 1992 (selon le calendrier dit Grégorien).
[6] Se reporter à mon texte intitulé « Ma mère ».
[7] Dont la femme se pare à la campagne au Mghrib (le « r » roulé), à certaines occasions, en l’ajoutant au dessus de ses vêtements, sur ses épaules.
Cette couverture, aujourd’hui sur l’un des murs de l’appartement habité par mon fils aîné, est chargée d’enseignement.
[8] Ma mère travaillait elle-même la laine pour les divers tissages où elle excellait.
[9] Son existence ici bas s’est achevée. Qu’Allah la couvre de Sa Miséricorde.
[10] L’illustration au début du texte est une gouache réalisée par mon épouse.
[11] Voir :
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jeudi 25 mars 2010

LA BONNE VOIE


Les croyants et les croyantes font de leur mieux pour Adorer[1] Allah, comme Allah le demande et pour transmettre le Message qui se rapporte à cette l’Adoration.[2]
Ils n’ignorent pas qu’il n’est pas aisé d’inciter les hommes et les femmes à se réformer, à agir pour s’améliorer, à s’éloigner de ce qui peut corrompre, à délaisser ce qui est malsain, à faire l’effort de fuir ce qui est illicite, à saisir le Sens et à renforcer le Lien.
Ils savent que le Pouvoir de mettre sur la Bonne Voie appartient à Allah.
S’adressant dans Alqoraane[3] au Messager et Prophète Mohammad, bénédiction et paix sur lui, Allah lui dit : [4]
« Tu ne guides pas qui tu aimes, mais Allah guide qui Il veut. »[5]
Qu’Allah ne nous prive pas de la Guidance[6] et nous couvre de Son Amour.[7]


BOUAZZA

[1] L’Islaam consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[2] Al’ibaada.
[3] Le Coran, continuation, synthèse, parachèvement du Message.
[4] Et en même temps à l’humanité.
[5] Alqoraane (Le Coran), sourate 28 (chapitre 28), Alqasas, Le Récit, aayate 56 (verset 56).
[6] Alhidaaya.
[7] Voir :
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mardi 23 mars 2010

CHEMINEMENT



Les uns partent.
Les autres arrivent.
L’impermanence ici-bas.
La permanence dans l’au-delà.
Gloire à Allah,[1] Seigneur des Univers.[2]


BOUAZZA


[1] Allaah, Dieu.
[2] Voir :
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dimanche 21 mars 2010

LES UNS ET LES AUTRES

« Ô humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus[1] afin que vous vous entreconnaissiez.[2] Le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux. »[3]

[1] Qabaa-i-l.
[2] Lita’aarafou (pour que vous vous connaissiez entre vous).
[3] Alqoraane (Le Coran), sourate 49 (chapitre 49), Alhojouraate, Les Chambres, ayate 13 (verset 13).
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samedi 20 mars 2010

DESCENDANTE D’ESCLAVES

Bilal[1] était l’un des premiers compagnons du Messager et Prophète Mohammad bénédiction et paix sur lui.
Noir et esclave, il a compris que l’affranchissement est dans la Résistance pour l’Islam.[2]
Les tortures, les mauvais traitements, les insultes, les humiliations et autres n’ont fait que renforcer sa Foi.
Le Messager et Prophète Mohammad bénédiction et paix sur lui, l’a désigné pour assurer, au sein de la Communauté[3] des croyants et des croyantes, les appels à la prière.[4]
La Communauté des croyants et des croyantes n’a rien à voir avec l’ethnie, la tribu, le clan, la classe sociale, la couleur, le sexe, la langue, la nationalité, le pays, l’Etat, le parti politique et je ne sais quoi encore.
Les bavardages stériles, les divagations hystériques, les discours mensongers, les commentaires désobligeants, les déclarations arrogantes, les campagnes de dénigrement, les insultes continues, les sous-entendus outrageants, les élaborations humiliantes, les propagandes malfaisantes, les tromperies constantes, les combinaisons funestes, les amalgames cruels, les menaces ouvertes, les tortures incessantes, les attaques brutales, les entreprises de démolition, les agressions multiples, les destructions massives, les invasions sans nombre, les crimes innombrables et autres pratiques immondes ne peuvent pas anéantir cette Communauté.
Le fondement de cette Communauté procède du fondement du Message d’Allah depuis Adame[5] le premier être humain, c'est-à-dire de l’Unicité qui consiste à Adorer Allah et à ne rien Lui associer.[6]
L’identité qui en découle, l’identité des croyants et des croyantes, permet de saisir le Sens, de renforcer le Lien, de puiser à la Source de la Connaissance, de sortir des ténèbres à la Lumière, de témoigner, de rappeler, de transmettre, de vouloir la Parure de la Piété.
En France, à chaque campagne électorale, les propagandes malfaisantes et les déchaînements se multiplient contre les croyants et les croyantes.[7]
Un des employés du Président de la République Nicolas Sarkozy,[8] le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, Éric Besson,[9] homme de « gauche », ancien responsable au parti socialiste, devenu homme de « droite », s’est chargé, à l’occasion de la campagne pour les élections régionales de ce mois,[10] d’exploiter pour la énième fois, le thème de « l’identité nationale » et de la « fierté d’être français ».
Thème mille et une fois utilisé par tous les partis politiques.
C’est dans ce climat que mon épouse, fille d’un homme originaire de Lombardie[11] et d’une femme originaire de la Drôme,[12] s’est rendue dernièrement à la Poste pour tirer de l’argent sur son compte.
Une descendante d’esclaves,[13] originaire des Antilles[14] colonisées par la France, employée en métropole lui a ordonné de découvrir ses cheveux en retirant son bonnet.[15]
Mon épouse n’ayant pas obtempéré et ayant condamné fermement cette attitude insultante, l’employée a refusé de lui remettre l’argent qu’elle est venue retirer.
Cet abus de pouvoir et cette arrogance se sont heurtés à la détermination de mon épouse et de notre fils cadet[16] qui était avec elle qui n’ont pas reculé et qui ont fait en sorte que d’autres employés[17] de la Poste interviennent afin que l’argent demandé soit remis.
La descendante d’esclaves, « attachée à son identité nationale », « fière d’être française » et plus que « flattée de servir en métropole », n’a rien compris à la Résistance de mon épouse et de notre fils cadet, ni à notre[18] décision de changer d’établissement afin de ne plus avoir affaire à elle ou à des employés de son genre à la Poste.
Cette femme n’est pas en mesure d’avoir une approche apaisée dans ses rapports avec les croyants et les croyantes.
Qu’Allah l’éclaire, nous éclaire et nous accorde Sa Miséricorde. Il est le Seigneur des Univers.[19]


BOUAZZA

[1] Bilaal qu’Allaah l’agrée.
[2] L’Islaam consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah (Dieu), comme Allaah le demande.
[3] Aloumma, la matrie.
[4] Assurer aladaane (l’appel à la prière).
Être « mouaddine » (en français on dit muezzin), celui qui assure l’appel à la prière.
[5] Adam (Aadame), bénédiction et paix sur lui.
[6] Allaah ne pardonne pas l’associationnisme (achchirk) et pardonne le reste à qui Il veut.
[7] Almouminoune wa almouminaate.
[8] Originaire de Hongrie par son père et je ne sais plus d’où par sa mère.
[9] De mère d'origine du Liban, il est né et a grandi jusqu’à pratiquement sa majorité en Afrique (Maroc).
[10] Le mois de mars 2010 (premier tour le 14 mars, deuxième tour le 21 mars).
[11] En Italie.
[12] En France.
[13] Personnes déportées d’Afrique, le continent d’où je viens (Maroc).
Les esclavagistes ont déporté des millions de personnes d’Afrique réduites en esclaves.
[14] Îles faisant partie de l’Archipel des Caraïbes.
[15] Signifiant qu’en France, il est interdit aux femmes (comprenez aux croyantes) de se couvrir les cheveux.
Les propagandes malfaisantes sur « l’identité nationale menacée par les croyants et les croyantes » par exemple, transforment beaucoup de personnes en adeptes des idéologies de l’oppression, de l’aveuglement.
« La cécité n’atteint pas les yeux, mais les cœurs. »
[16] Nos deux fils sont plus que trentenaires.
Mis au courant, notre fils aîné a eu des difficultés à calmer sa « rage » intérieure.
[17] Nous avons adressé une carte avec le mot suivant à l’un d’entre eux, d’origine d’Afrique, qui s’est occupé par la suite de faire le nécessaire pour la clôture des comptes :
« Nous tenons à vous remercier encore pour le respect que vous témoignez aux clients. Ce n’est pas le cas de tout le monde.
Il est bon de savoir qu’une personne comme vous travaille à la Poste dans le respect d’autrui.
Bonne continuation et meilleurs souhaits. »
La gouache au début de ce texte est un paysage d’Afrique peint par mon épouse.
[18] Ma décision a été prise dés que j’ai été informé du comportement de l’employée.
[19] Voir :
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jeudi 18 mars 2010

SE RESSAISIR

Agitations inutiles, contorsions stériles, discours futiles, fixations sur le nombril et autres comportements de ce style éloignent de l’Adoration.[1]
Il n’y a de Puissance ni Force qu’en Allah.



BOUAZZA

[1] L’Adoration d’Allaah. De Dieu.
L’Islaam consiste à Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Voir :
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mercredi 17 mars 2010

TOUJOURS DES MAUX



Des mots sont utilisés comme arme de destruction par les tenants de l’œuvre tentaculaire dont l’objectif est de faire disparaître tout ce qui fait penser à Allah.[1]
Je l’ai déjà écrit comme j’ai déjà écrit que dans toutes les opérations pour détruire l’Islam, les mots accompagnent les autres moyens et s’avèrent souvent aussi dangereux, voire plus terribles.
Tel un virus, ils répandent l’infection et aggravent les menaces.
Ceux et celles qui accusent les croyants et les croyantes de mille et une choses, font une fixation sur des mots comme le mot « tolérance »[2] pour souligner que ceux qui Adorent Allah[3] ne connaissent pas ce mot.
Pourquoi ?
Parce que les croyants et les croyantes ne renient pas ce qu’ils sont et se défendent contre les atteintes à leurs valeurs.
Ceux et celles qui les attaquent ajoutent que ces croyants et ces croyantes encouragent l’« intolérance ».
Pourquoi ?
Parce que les croyants et les croyantes restent attachés au Message et rejettent ce qui peut les en détourner.
Les croyants et les croyantes seront toujours les Adorateurs d’Allah, n’en déplaise à ceux et à celles qui veulent le dépérissement de l’Islam.[4]

BOUAZZA


[1] Allaah, Dieu.
[2] En français, les bordels sont appelés « maisons de tolérance ».
[3] L’Islaam consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[4] Voir :
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mardi 16 mars 2010

N’OUBLIONS PAS

Préoccupés par les acquisitions matérielles d’ici-bas, les gens désirent en amasser encore et encore.
Une obsession qui fait oublier l’au-delà,[1] le jour où les comptes seront rendus.



BOUAZZA

dimanche 14 mars 2010

RECONNAISSANCE

Parfois, un simple regard porté sur certaines choses procure une paix profonde, un grand apaisement, une coulée de sérénité, une pluie de bonheur.[1]

BOUAZZA

[1] Se reporter à mon texte intitulé « Ainsi parle un Musulman de France né au Maroc », daté de 1992, p.47.
Voir :
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vendredi 12 mars 2010

EN CHOEUR POUR LE CUL

Il m’est arrivé de parler de la « fête de la musique » en France[1] en soulignant la con-tribution du ministère de la « santé » par la distribution massive de préservatifs afin de cul-tiver « l’esprit festif ».
Con-cernant le carnaval au Brésil,[2] le gouvernement a procédé en février 2010 à la distribution d’une soixantaine de millions de préservatifs[3] dans le « même esprit ».
Pour marquer le coup et ne pas être en reste, le gouvernement d’Afrique du Sud se prépare à stocker plus d'un milliard de préservatifs pour "faire face aux besoins" à l’occasion de la coupe du monde de football.[4]
Le pays de l’apartheid[5] qui s’est vu octroyer « l’indépendance dans l’interdépendance » et qui est autorisé depuis 1994 à mettre un noir[6] sur le fauteuil de la « présidence de la république », se saisit de la « croupe » de l’été pour faire saliver sur les « mélanges cul-turels ».[7]



BOUAZZA

[1] Se reporter à mon texte intitulé « Nuit capotes ».
[2] Dit carnaval de Rio.
[3] Voir mon texte intitulé « Danse avec les blancs ».
[4] Prendre son pied dans l’ambiance « fesse-tive » du ballon rond, disent les spécialistes!
Lors du procès qui lui a été intenté juste avant son installation sur le fauteuil de la « présidence de la république », Jacob Zuma a fait savoir que lorsqu'il finit de baiser, lui prend une douche pour se protéger du sida !
[5] Appelé autrement dans les pays qui ont connu la domination du colonialisme, qui connaissent la domination de l’impérialio-sionisme et autres.
[6] Nelson Mandela a été le premier à inaugurer le siège.
Des médias attribuent à son ex-épouse, Winnie Madikizela, des déclarations soulignant ce qui est connu depuis longtemps, à savoir que Mandela n’a rien fait pour l’amélioration de la situation des populations noires et que les blancs continuent de contrôler l’économie en Afrique du Sud.
Cela ne fait pas oublier le rôle de l’ex-épouse et celui d’innombrables autres « combattants pour l’indépendance », dans les meurtres, les tortures, les trahisons, les vols, la corruption, la débauche et autres qui n’ont rien à voir avec les combats pour l’indépendance.
Se reporter à mon texte intitulé « Caca Africa ».
[7] Voir :
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jeudi 11 mars 2010

LA MARCHE

D’innombrables choses ont été dites, se disent et continueront à se dire sur la marche.
Certains parlent d’efficacité, de performance, de temps à compter, d’espace à mesurer, et mettent en relief la notion d’exploit et des choses de ce genre.
D’autres, plus centrés sur leur ego, cherchent à satisfaire le désir d’être remarqués et à assouvir la soif de paraître. Ils se veulent admirables et ont souvent recours à n’importe quoi pour nourrir le besoin, pratiquement pathologique, d’être admirés. Et lorsqu’ils pensent que la marche peut servir à ce qu’ils soient vus, alors ils marchent, histoire d’entretenir le nombrilisme.
Les approches au sujet de la marche changent donc selon les préoccupations, les interrogations, les orientations, les intérêts et les objectifs de chacun et de chacune.
Avec mon épouse par exemple, il y a de cela un certain temps, nous avons décidé, de noter quelques échanges[1] à un moment de notre marche.
« Tu écris :
« Sous un ciel fabuleux tatoué d'étoiles, je pense au Créateur. Je pense aux créatures. Je pense à ma mère. Le temps et l'espace se confondent, se mélangent et me donnent la sensation de l'aube de la vie. Je fais une invocation pour que tu sois soutenue ».[2]
Et comme j'ai besoin de ce soutien ! Car comme je m'y attendais, j'ai flanché. Impossible de continuer paisiblement. J'étais essoufflée. Tu as comparé cette marche à la marche de la vie. Il y a des moments dans la vie où l'essoufflement impose une halte pour retrouver le souffle afin de continuer la marche. J'avais besoin d'aide …
Nous avons dormi dans un petit enclos surmonté par la masse sombre des cyprès et tout autour de nous, celle plus imposante des montagnes et au dessus de nous, la voûte céleste, resplendissante d'étoiles.
Vers l'aube, nous avons continué … Tu m'as soutenu dans la montée, me tenant par la main, me serrant dans tes bras.
Le lever du soleil fut Divin. Le paysage et les couleurs s'adressaient à tous les sens de l'être. Les roches illuminées de rouge s'éclaircissent peu à peu et se teintent d'or pâle … Nous avons entrepris la descente. L'enclos où nous avons passé la nuit apparaît, avec ses cyprès …
Tu écris :
« En te tenant par la main, j'arrive souvent à sentir ton état. Tu étais un peu crispée, énervée d'avance car tu ne pouvais pas ne pas penser que tu allais être fatiguée.
Au bout d'un moment, nous nous sommes arrêtés, pour que tu reprennes ton souffle. Je t'ai parlé de la durée des choses importantes, de leur continuité, de leur permanence. Je t'ai dit que s'arrêter pour reprendre son souffle n'est pas un signe de faiblesse, comme tu le sens, mais un moyen, dans cette marche symbolique, de méditer sur l'importance de notre marche dans la vie. Nous avons repris la marche. J'ai repris ta main et je t'ai sentie détendue et de joie, mon cœur s'est envolé comme un faucon.[3]
Après le dîner, tu as fait un feu de bois avec les brindilles que j'ai ramassées et nous nous sommes installés « chez nous », à la belle étoile,[4] parmi les rochers aux formes magnifiques. Tu as fait des invocations pour que le bon souffle nous soit accordé et pour que nos corps et nos cœurs ne s'étiolent pas …
Souviens-toi m'as-tu murmuré, de cette nuit et de notre marche main dans la main.
Qu'il serait beau de revenir ici, un jour, avec nos enfants !
Le lendemain, la lumière encore hivernale m'a rappelé la lumière d'automne des lacs d'Italie et celle des champs de la Drôme[5]
La matinée s'est passée agréablement … Le voyage s'achève … Il s'est voulu une symbolique, une sorte de « métaphore » … La marche de notre amour …
« Seul le Créateur peut permettre à un époux et à une épouse d'atteindre ENSEMBLE, dans une marche commune, le rêve le plus fabuleux, la Voie de l'ABSOLU ».
Ainsi as-tu écrit et je répète en écho. »[6]
La Marche, l’Essence.
L’Adoration.[7]
La croyance,[8] l’humilité, la modestie, la simplicité, la décence, l’intégrité, la dignité, la noblesse, la confiance, l’endurance.[9]
La Marche, la Vérité.
Le Message, la méditation,[10] l’équilibre, l’harmonie, le Sens, le Lien.
La Marche, la Lumière.
Les Signes,[11] l’observation, la contemplation, la compréhension, l’approfondissement.
La Marche, la Guidance.[12].
L’écoute, l’analyse, l’élaboration, la réflexion, la pensée, la raison, la liberté, la responsabilité, le choix, l’apprentissage, l’étude, l’éducation, la connaissance,[13] le discernement, la conviction, le témoignage, la transmission.
La Marche, la Miséricorde.
Le mouvement, l’action, le labeur, l’effort, la volonté, la lutte, la défense, la résistance, l’ouverture, le contact, l’échange, l’accueil, le soutien, la solidarité, le partage, l’hospitalité, la générosité, le don, l’attachement, la beauté, la fidélité, la paix, l’amour.[14]


BOUAZZA

[1] Mon épouse a commencé par noter que « notre marche est une volonté fervente de continuer ensemble sur le chemin de nos cœurs. »
[2] Mon épouse s’est sentie très faible et a appris à notre retour qu’elle avait une forte anémie.
[3] J’aime cette expression utilisée dans un film par un « Peau Rouge » qui faisait partie des populations dites Indiennes, exterminées par la colonisation européenne de l’Amérique.
En citant cette expression devant mes enfants lorsqu’ils étaient gosses, ils tenaient à me rappeler qu’il y a le « faucon », mais qu’il y a aussi le « vrai… » !
[4] La peinture qui illustre ce texte est une œuvre de mon épouse représentant cet endroit où nous avons passé une de nos nuits à la belle étoile.
[5] Le père de mon épouse était originaire d’Italie et sa mère de la Drôme.
[6] Se reporter à mon texte intitulé « Marche… ».
[7] Al’ibaada en langue Arabe, l’Adoration d’Allaah.
L’Islaam consiste à faire de son mieux pour Adorer Allaah, comme Allaah le demande.
Se reporter à mon texte intitulé « L’Adoration ».
[8] Alimaane.
[9] Assabr (le « r » roulé).
[10] Sur soi, sur les autres, sur les Univers.
[11] Les Signes (Alaayaate) sont partout : dans l’alternance du jour et de la nuit, dans les saisons, dans le vol des oiseaux, dans chaque créature.
[12] Alhidaaya.
[13] Alma’rifa (le « r » roulé).
[14] Le cheminement dans l’impermanence d’ici-bas vers la permanence de l’au-delà, avec l’immense Espoir de bénéficier de la Miséricorde d’Allaah, d’être parmi les Gagnants et les Gagnantes, d’atteindre le But.
Voir :
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mardi 9 mars 2010

« CHANGEMENT »

Du fric des ex-pays « populaires » dits de l’Est[1] se déverse en France sur la côte d’azur, les stations de ski, les restaurants de luxe, les boîtes de nuit, les culs « libérés » et autres.[2]
Il n’y a pas longtemps, la fille d’un nouveau riche d’un ex-pays « populaire » était de passage à Paris et son petit sac à main lui a été arraché par des français dits « musulmans », aux activités multiples et variées.
Le petit sac contenait des petits bijoux d’une petite valeur de cinq petits millions d’euros.
Une bagatelle !
Des femmes avec des sacs de ce genre ont leurs habitudes dans de luxueux palaces de grande débauche,[3] à Paris et ailleurs, parfois propriétés de milliardaires arabes dits « musulmans », aux activités multiples et variées.
Jusqu’à la fin des années quatre vingt, des ex-pays « populaires » dits de l’Est, sous la « protection » du grand « frère » russe, chantre du marxisme-léninisme, propagandiste du matérialisme historique, étaient un exemple pour la « lutte des classes », la « défense » du prolétariat, le « service » des peuples et la préparation de la « révolution » internationale.[4]
Généreux programme !
Et puis « subitement », ces « combattants infatigables » ont réalisé qu’ils peuvent faire mieux en s’accaparant des biens des peuples par la « privatisation » et en passant de pillards « collectivistes » à pillards individualistes, afin de mieux « contribuer à la civilisation et au bien-être à l’échelle planétaire ».
C’est beau !
Ces « militants désintéressés » ont toujours su que ceux qui produisent les richesses du socialisme et du capitalisme le font au bénéfice de ceux qui se les approprient.
La « mondialisation » va vers un « avenir radieux » comme dirait l’ex-« frère » de l’ex-URSS.[5]



BOUAZZA

[1] Pays dits « socialistes » de l’Europe de l’Est, par opposition aux pays capitalistes de l’Europe de l’Ouest.
[2] Ils ne se déversent pas seulement en France, mais ailleurs aussi.
[3] En quittant un de ces palaces à Paris en 1997, l’épouse du Prince Charles (successeur désigné du trône britannique), mère de deux enfants, est décédée dans un « accident de voiture » avec un de ses amants, un arabe dit « musulman », aux activités multiples et variées.
[4] Le parti communiste en Chine « populaire » par exemple continue, je ne sais pas pourquoi, de réciter ces litanies pendant que les milliardaires Chinois mettent les bouchées doubles afin de rattraper le « temps perdu ».
[5] Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Voir :
http://raho.over-blog.com
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samedi 6 mars 2010

COMMENT DIRE ?



« La vie, à quoi ça tient ? Une question simple en apparence. Une question existentielle. Une question universelle. J’imagine que cette idée, même fugace et fugitive, vous a tous traversé l’esprit, au moins une fois au cours de votre existence… Dans le cas contraire, un peu de patience, c’est imminent !
Métissage du corps et du cœur, héritage de sons et de couleurs… Mon existence a pris naissance sur les deux rives de la mer blanche intermédiaire,[1] la mer méditerranée. Un franco-italien d’origine marocaine, un marocain d’origine franco-italienne, que sais-je encore ? Poursuivez la liste si ça vous amuse… Les nations, quelle importance ? La médiocrité nous y attache, l’Islam nous en détache. Le métissage n’est pas une fin en soi, il est simplement l’une des routes que l’on suit pour arriver à destination…
La vie, à quoi ça tient ? Aujourd’hui encore, cette idée s’est frayée un chemin à travers les méandres de mes pensées. Aujourd’hui encore, elle frappe à ma porte. Aujourd’hui encore, je lui ouvrirai…
France, 1970.
En ce mois de janvier, l’air est glacial mais ni plus ni moins qu’à l’accoutumée. D’ailleurs, personne ne semble particulièrement troublé. Les passants se croisent, souvent sans un regard, sans un bruit. Le froid semble les avoir envahis. Pourtant, parmi cette multitude, il est un homme dont le corps et le cœur sont saisis à vif. Un manque d’habitude sûrement…
Qui est-il ? D’où vient-il ? Où va-t-il ? Nul ne le sait encore… Et personne ne se le demande, pas même lui. Il sait simplement qu’il vient de quitter sa terre natale, pour un ailleurs dont il ne rentrerait jamais. Une éducation autonome, un père parachuté haut fonctionnaire par les colonialistes français (protectionnistes, pardon !), un asthme qui l’empêche de vivre dans cette ville marocaine qui l’oppresse physiquement (tout un symbole) : pêle-mêle, voilà quelques-unes des raisons de son départ. Voilà donc quelques-unes des raisons de ma naissance. Celui qu’aujourd’hui, nous surnommons affectueusement « Rahho ». Mon père…
Vingt ans. Je t’imagine fier, enthousiaste, passionné, orateur, excessif, meneur, révolté, bouleversant, rêveur, bouleversé, vivant tout simplement. La vie t’a élevé et tu lui ressembles. Tu es plein de certitudes et tu veux révolutionner le monde. Un idéaliste, voilà ce que tu es ! Un idéaliste, voilà ce que tu resteras…
France, 1971.
Tu as quitté le Maroc. Tu y as laissé tes proches, tes amis, ta famille, une partie de ton cœur… Tel un arbre élagué qui poursuit sa course vers le ciel avec plus d’aplomb et une force régénérée, ton cœur « amputé » s’en est trouvé renforcé. Libre arbitre et prédestination… « Maktoub »,[2] un mot magique, presque mystique, qui permet à une communauté de résumer cette équation insoluble qu’est la Vie. Quoiqu’il en soit, nul ne saura jamais la profonde raison de ton exil en France mais ici-même tu as rencontré la Vie justement, l’Amour, la Moitié de ta Foi. Celle qu’aujourd’hui, nous surnommons affectueusement « Mamma Corsica » malgré (ou peut-être à cause) de ses origines italiennes. Ma mère…
Le paradoxe et la beauté d’une Union. Vous n’avez cure des obstacles qui se présentent pour briser une unité naissante et ces insignifiantes poussières sont effacées d’un revers de la main, par la jeunesse et la vigueur de votre Amour. L’avenir vous appartient…
L’avenir, justement parlons-en ! Ou plutôt, le passé… Le nord italien ne lui prédisait rien de bon dans ces années 20. Mon grand-père, auquel je ressemble parfois sur les rares photos que j’ai de lui, avait décidé de tenter sa chance en France. Je n’ai jamais compris pourquoi… Seul, parmi de nombreux frères et sœurs, il a franchi cette frontière naturelle que sont les Alpes et s’est établi comme maçon, la puberté à peine achevée… J’aurais aimé le connaître mieux, mais j’observe ma mère et bien souvent, en arrière-plan je le devine. Tout autant que je devine ma grand-mère, de famille bien ancrée dans le « terroir » français… Ce furent les éducateurs de ma mère, cette littéraire autodidacte des travaux manuels, talentueuse et modeste, altruiste au plus haut point tout autant que travailleuse infatigable. Qu’Allah la récompense pour les bienfaits qu’elle distribue tout autour d’elle.
France, 1975.
Vous partagez vos vies, votre vie même car vous n’êtes plus qu’Un. « 1+1=1 », la curieuse équation du bonheur… Le bonheur décuplé, c’est un enfant qui naît. Mon frère…
Un vrai petit Parisien ! Si, je vous assure qu’il y est né, c’est marqué sur sa carte d’identité… N’en déplaise à certains ! La France… Elle change, elle bouge, elle est de toutes les couleurs pour notre plus grand bonheur, du moins on en rêve. Le bonheur, il est dans les yeux et dans le cœur de ses parents… La vie s’accordera désormais aux sons de ce nouveau-né !
Maroc, 1978.
Chamboulement. Autre lieu, autre temps. La vie réserve bien des surprises. Avez-vous hésité à franchir le détroit de Gibraltar, maigre séparation (tant convoitée) entre l’Europe et l’Afrique ? Je ne vous ai jamais posé la question. Je ne la poserai jamais d’ailleurs… « Le passé doit être un ornement, pas un fardeau », se plaît à répéter un frère de cœur ! Impoli, je le suis puisque je parle de moi sans m’être présenté… La famille s’agrandit au crépuscule de l’été. Un casablancais de naissance, le « petit dernier ».
De ces premières années de ma vie, je vous avoue à regret que les souvenirs sont inexistants… A moins que certaines anecdotes ou photographies m’aient permis de matérialiser des images enfouies au fond de mon âme ?! Il paraît que j’y ai au moins pris goût pour la gastronomie marocaine, grâce à ma « nounou » de l’époque. Merci à toi pour tes petits soins à mon égard !
France, 1981.
Je pourrais reprendre la même prose quant aux surprises de la vie, au détroit de Gibraltar, au passé qui doit être un ornement… Rassurez-vous, je ne le ferai pas ! Simplement, après quatre années passées au Maroc, la rupture est brutale et la cassure, définitive. Les idéaux sont révolus tout autant que la révolution reste un idéal… Elle n’aura pas lieu, à tout jamais. Fuir pendant qu’il en est encore temps, fuir avant que LE poisson pourri ne gangrène tout le panier.
Quelques destinations s’offrent à nous. […]
Finalement, ce fut le 92[3] (9-2 dirait-on aujourd’hui) !
Je ne m’embarrasse pas de votre avis et c’est avec un ridicule assumé et un sourire sincère que je me plais à taquiner quelques amis en qualifiant ma ville de « plus belle ville du monde » ! J’y ai grandi non ? Rien que pour ça, la ville vaut le détour. Elle a accueilli l’essentiel de mes jeux, de mes joies, de mes peines. Elle est chargée de souvenirs… La rivière par exemple, ça vous dit quelque chose ? Demandez à Rahho… Les yeux pétillants de bonheur, il vous en parlera et des sanglots muets de nostalgie lui déchireront le cœur… Mais fier comme un « ogre de berbérie », il n’en laissera rien paraître. La rivière, c’est une longue histoire… Toujours est-il que nous la franchissons chaque jour qui passe ! Merci.
Je ne peux me résoudre à refermer ce chapitre. Je pense encore à « ma » première adresse de « banlieusard »… Le début de l’école et de la cantine, un vrai bonheur : sans ironie bien sûr, ce n’est pas mon genre !
Les souvenirs sont tous là, au bout de mes doigts prêts à virevolter avec fougue sur ce clavier. Un à un j’ouvrirai les coffres stockés dans mon grenier à souvenirs. Ine cha Allah…[4]
D’ici là, n’oubliez pas, le bonheur est à portée de mains et la vie n’attend pas.
À bon entendeur, salam,[5] paix, pace. »



Une sorte de concours d’écriture, se voulant « prétexte à l’échange », a été organisé par un site internet qui, le 5 mars 2010, a publié ce magnifique texte[6] de l’un de mes fils[7] intitulé « Portrait de famille ».
Flots de pensées.
Averses d’images.
Afflux de sensations.
Me voilà accompagnant mes enfants à l’école.[8]
L’eau coulait le long du trottoir.
Je les tenais chacun par une main et d’un saut, nous traversions la « rivière » pour passer à l’autre rive.
Je leur contais une histoire et l’eau qui coulait le long du trottoir, c’était la « rivière » au bord de laquelle il nous arrivait de nous mettre accroupis, les doigts dans le liquide, pour sentir le courant.
Aujourd’hui, il m’arrive de m’arrêter devant la « rivière » et de sentir les mains de deux enfants dans les miennes.
Des mots reviennent.
J’entends les voix qui montent de la cour de récréation de l’école.
Parfois, des larmes remplissent mes yeux.[9]
Ces « larmes sont-elles des perles de la pensée, comme la rosée après une nuit noire : l’ultime de ce qu’un homme a pu ressentir et penser et que sa plume n’a pas pu traduire en mots ? »[10]
Les saisons succèdent aux saisons.
Alternance du jour et de la nuit.
Allah répartit le temps entre Ses créatures.
Au domicile, mon épouse[11] affairée chantonne.
Nos enfants l’ont toujours surnommé la « fourmi ».
Nous étions étudiants lorsque nous nous sommes mariés.
Après la naissance de notre premier fils, nous nous sommes installés au Maroc,[12] où nous avons eu notre deuxième fils.[13]
Peu de temps après, nous sommes retournés en France où nous sommes toujours.[14]
« Une autre vague vient par-dessus la première et fulgure. Étincelle et ruisselle d’une vie nouvelle. Sans nombre, débordant par delà les rives du temps, de l’éternité à l’éternité, d’autres vagues naissent et meurent, se couvrant et se renouvelant, ajoutant leur vie à la vie.
D’aussi loin qu’on les entende, toutes ont la même voix, répètent le même mot : paix, paix, paix. »
J’avance dans l’impermanence de la vie ici-bas, vers la permanence de l’au-delà.[15]

[1] Albahr alabyad almoutawassite.
[2] Mektoub, mktoub, c’est écrit.
[3] Le département des Hauts-de-Seine de la région Île-de-France (région parisienne).
[4] Si Dieu veut.
[5] Salaam.
[6] Dont certaines idées se retrouvent dans le texte intitulé "métis-sage", écrit il y a quelques années déjà. J'ai eu recours à "métis-sage" dans un texte sur un de mes "blogs".
[7] J’ai envoyé aussi un texte à ce site, mais il n’a pas été retenu.
[8] Être père : un bonheur qu’Allaah m’a destiné avant que je ne sois ici-bas.
[9] Voir mon texte intitulé « Des murs et…des pas mûrs. »
[10] Driss Chraïbi, L’Homme du Livre, Balland-Eddif (Eddif, Maroc, 1994, Balland, France, 1995), p. 85.
[11] Voir mon texte intitulé « Mon épouse »
[12] Mghrib (le « r » roulé), le pays où je suis né.
[13] Celui dont le site internet a publié le texte.
[14] Voir mon texte intitulé « Évasion ».
[15] Voir :
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jeudi 4 mars 2010

UNE FEMME AIMÉE


J’ai écrit dans un texte « autobiographique »[1] daté de 1992 :
« Tante[2] Mbarka[3] est une parente de Smali[4]. Il l’appelle larja[5] parce qu’elle a une malformation. […]
Elle a réveillé Amalou[6] et Taghbaloute[7] pour l’accompagner comme ils le font presque tous les matins, à l’étable et la regarder traire la vache[8] en lui demandant sans cesse, de laisser téter le veau. »
C’était une parente aimante qui venait souvent nous voir.
Sa venue me remplissait de joie et m’égayait.
J’avais de l’affection et de l’amour pour elle.
J’aimais ses traits,[9] son rire, ses expressions, le ton de sa voix.
Parfois, lorsqu’elle parlait de ma mère,[10] elle finissait par des larmes.
Elle me devenait alors encore plus précieuse.
L’un de ses petits fils, mon neveu, enseignant universitaire et journaliste a écrit[11] à son sujet :
« Ma grand-mère paternelle était une femme forte et brave, d’un caractère hors du commun. Sans elle, je serais sans doute dans quelque montagne du Moyen Atlas,[12] derrière quelque troupeau de chèvres. […]
Le 21 octobre 1987[13] à midi moins dix, ma grand-mère paternelle rend l’âme à Mabella,[14] après une courte maladie au cours de laquelle sa belle-fille[15] avait fait preuve d’une bravoure inoubliable. C’est ma mère qui, pendant plus d’un mois, prenait soin d’elle, la lavait tous les jours, restait à son chevet nuit et jour et, parfois, dormait de fatigue près de sa tête.
La dernière phrase de ma grand-mère était destinée à son fils : « Tu seras maudit autant de fois que tous les grains de sable de la terre si, un jour, tu maltraites cette femme ou si tu lui manques de respect. » Elle jette un dernier regard sur ma mère, et une larme a coulé sur ses joues déjà mortes. »
Qu’Allah lui accorde Sa Miséricorde et nous réunisse au Paradis Suprême.[16]


BOUAZZA




[1] Intitulé « Ainsi parle un Musulman de France né au Maroc ».
[2] Je l’appelais affectueusement ‘ammti (tante paternelle) ou ‘ammti Mbarka l’rja. Elle n’était pas la sœur de mon père, mais un membre de la famille élargie, originaire de la même région que lui. Elle était la seule je crois à pouvoir lui faire des reproches devant nous.
[3] Moubaaraka (bénie).
[4] Désigne mon père dans le texte. Un homme des Sma’la, de la région de Ouadzm (oued-zem) au Mghrib (Maroc).
[5] L’rja, la boiteuse.
[6] L’ombre en langue Tamazighte (Berbère). C’est le prénom que je me suis donné dans le texte.
[7] La source en langue Tamazighte. C’est le prénom que j’ai donné à ma sœur, plus jeune que moi dans le texte (elle était en fait de huit ans mon aînée. Elle a rejoint l’au-delà en 1970, à l’âge de vingt-huit ans).
[8] C’était lorsque nous habitions à Lkhmissate (Khemisset). Nous avions deux vaches et ma sœur était chargée de les traire.
[9] Il m’arrivait peut-être de voir une certaine tristesse qui émanait de son regard, sans toutefois pouvoir en saisir les raisons ni savoir comment en parler. Plus tard, j’ai appris qu’elle a eu un enfant et a été abandonnée par le père de cet enfant. Son seul enfant. Elle n’a jamais eu de mari par la suite. Sa propre sœur qui a accepté de l’héberger avec elle, s’est proclamée « mère » à sa place et lui a imposé d’oublier sa maternité. Cette situation a duré jusqu’au décès de la sœur. Le fils était déjà marié, père de plusieurs enfants et elle grand-mère. Pour moi, rien d’autre ne peut expliquer la tristesse qui émanait de son regard.
[10] Lorsque mon père a décidé de divorcer de ma mère et de garder les enfants, je devais avoir trois ans.
[11] Dans un texte du 11 décembre 2006, sur un « blog » qu’il tenait.
[12] Au Maroc (Mghrib).
[13] Je n’étais pas là-bas, au Mghrib (le « r » roulé), mais ici, en France.
[14] Un quartier dans la ville de Rabat (Rbate), au Maroc (Mghrib).
[15] Ma sœur de deux ans mon aînée.
[16] Alfirdaws Ala’laa.
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mercredi 3 mars 2010

VOYAGE EN FRANCE

Au temps du sultanat de Mohammad Ben ‘Abd Arrahmane,[1] un représentant du mkhzn,[2] Idriss Al’amraoui,[3]a été envoyé en mission en France,[4] auprès de Napoléon III.[5]
Après cette mission, il a rédigé un texte[6] qui a été intitulé dans la traduction en français « Le paradis des femmes et l’enfer des chevaux ».[7]
En allant, par train, de Marseille à Paris, la délégation est arrivée à Auxerre où elle a vu « un jeune homme de belle apparence et d’allure élégante, les cheveux et les yeux noirs ; sa physionomie respirait l’agrément et l’amabilité, et l’on eût dit un Arabe. Comme nous n’avions pas aperçu un seul beau visage depuis que nous avions posé le pied au pays des chrétiens, ce jeune homme attira le regard de tous mes compagnons, qui me demandèrent de composer à son sujet une petite pièce de circonstance, pour se divertir. J’improvisai donc le ghazal[8] suivant :
J’ai vu un gazelon à la porte d’Auxerre,
Chassant les cœurs avec l’arc de ses yeux.
Il m’a touché d’un trait silencieux
Et de mon cœur a fait son prisonnier de guerre.
Mes compagnons, demandez lui, sans jeu,
A quoi vivre désormais, sans ma vie, me sert ? »[9]
[…] Lorsque nous fûmes arrivés à Paris et que nous eûmes un entretien avec le ministre, celui-ci nous dit que l’interprète lui avait montré ce poème composé sur le nom d’Auxerre en m’en faisant compliment […].[10]
Napoléon III a fini par recevoir la délégation à Saint-Cloud[11] et ce représentant du mkhzn a fait savoir que le sultan va s’employer à mettre fin aux « comportements irresponsables » de ceux[12] qui visent à « compromettre les relations entre les deux États ».



[1] Mohammad Ibn ‘Abd Arrahmane, dit Mohammed IV (1859-1873).
[2] Makhzen, terme utilisé au Mghrib (Maroc) pour désigner le pouvoir que s’attribue le sultanat et qui, depuis « l’indépendance dans l’interdépendance » désigne l’« État ».
[3] Les « r » roulés.
[4] Délégation envoyée en 1860 selon le calendrier dit Grégorien (1276 d’après le calendrier musulman), au cours d’une période où l’État français qui occupait déjà l’Algérie et autres territoires d’Afrique, ne cachait pas ses visées colonialistes sur le Maroc et soulignait des tensions dites de « frontières » entre les deux pays, la France considérant que l’Algérie c’est la France !
[5] Louis Napoléon Bonaparte, d’abord président de la République (1848) puis Empereur (1852-1870).
[6] Édité à Fas (Fès) en 1909 sous un titre en Arabe qui n’a rien à voir avec le titre de la traduction française.
[7] Titre emprunté à l’expression de l’Egyptien Attahtawi, « Paris, paradis des femmes et enfer des chevaux ».
[8] Mot souvent traduit par « poème d’amour » dont le thème en général est l’amour d’une femme.
[9] Texte qui illustre l’esprit de pédérastie de personnes qui ne voyaient pas de contradiction avec le fait de se dire « musulmanes ».
Les personnes de ce genre, et en pire, sont légion dans les pays dits « musulmans ».
[10] Idriss Al’amraoui, Le paradis des femmes et l’enfer des chevaux, éditions de l’aube, 1992, p.24.
[11] Actuellement, commune dans le département des Hauts-de-Seine (92) de la région Île-de-France (région parisienne).
La délégation est restée 42 jours à Paris.
[12] Les Résistants contre le colonialisme que la France désigne comme responsables des tensions dites de « frontières ». Le Maroc finira par connaître la domination du colonialisme qui protégera le sultanat et en fera une « monarchie héréditaire de droit divin ».
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mardi 2 mars 2010

ENCORE DES MAUX


Le prénom ‘Abd Allah[1] en langue arabe signifie serviteur d’Allah, transcris en français généralement par Abdellah.
Très peu de personnes dans ce pays en connaissent la signification, y compris parmi les personnes qui le portent.
‘Abd[2] Arrahmane qui signifie le serviteur du Clément[3] est transcris par Abderrahman.
En France, des personnes prénommées ainsi ou ‘Abd Arrahime, serviteur du Miséricordieux, ou autres se font appeler « Abdel » (serviteur de el) pour « aller plus vite » disent les promoteurs de ce « label ».
En réalité, c’est un élément de l’œuvre tentaculaire à laquelle se consacrent ceux et celles qui s’acharnent à vouloir détruire tout ce qui fait penser à Allah.
Sur un autre « blog », il n’y a pas très longtemps, j’ai écrit :
« Dans toutes les opérations pour détruire l’Islam et l’Arabe, les mots accompagnent les autres moyens et s’avèrent souvent aussi dangereux, voire plus terribles. Tel un virus, ils répandent l’infection et aggravent les menaces.
Les mots « beur » et « beurette »[4] par exemple, sous de multiples couverts d’extrême gauche, de gauche, du centre, de droite, d’extrême droite et autres, visent à faire oublier, ici en métropole, les mots Islam et Arabe.[5]
Les attaques contre la Mémoire ont existé, existent et existeront.
Notre Résistance aussi. »[6]
Les croyants et les croyantes seront toujours des croyants et des croyantes, n’en déplaise à ceux et à celles qui veulent le dépérissement de l’Islam.[7]

BOUAZZA


[1] Allaah, Dieu.
[2] Serviteur.
[3] C’est l’un des 99 plus beaux noms d’Allaah.
[4] Qui désignent en France les jeunes dits d’origine Arabe.
[5] Le mot Islam est utilisé pour dire Arabe et inversement.
[6] Texte intitulé « Des maux ».
[7] Voir :
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